Les compagnies de Bégard


 “ Compagnie Jean Le Gall” et “Compagnie Hélard

Leurs chefs ont été promus par François Tassel, elles appartenaient au FN.

Ces 2 compagnies n’ont pas été vraiment différenciées par le service de l’armée de terre, d’où ce document  de l’armée qui tente de le faire  et cette liste très incomplète des effectifs.

   Référence:      https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/


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 Jean le Porchou  capitaine de la compagnie “Jean Le Gall” du bataillon Gilbert


«Engagé volontaire dans la marine pendant la guerre 14-18, Jean Le Porchou fut envoyé malgré lui combattre la révolution russe en 1919. Ce qu'il n'accepta pas, devenant avec d'autres un des mutins de la mer Noire. A l'arrivée des Allemands à Bégard en 1940, il fut dans les premiers à s'opposer à l'occupant par la distribution de tracts dénonçant la collaboration, puis en organisant un groupe de résistants qui prit part aux combats de la Libération en 1944, à Bégard, dans le Trégor puis sur le front de Lorient». François Kerlogot, compagnon de Jean Le Porchou, a salué la mémoire de «cet organisateur exemplaire qui fut l'âme de la résistance dans la commune».

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.phpaaaammjj=20030526&article=6194207&type=ar#3XjCcOGgIb8oq1Fj.99 

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Photo collection de l’ ANACR de Plestin les Grèves

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un violent combat à Pont Morvan le 7 août 1944

 Publié le 06 août 2004 dans le Télégramme

L'action des combattants de la Résistance a eu un impact important dans la Libération du pays en 1944 et 1945. Le général Eisenhower écrivait dans ses mémoires, « une mention spéciale doit être faite à l'action des FFI. Ces forces tendaient des embuscades à l'ennemi battant en retraite, attaquaient les groupes isolés. Elles rendirent à nos troupes des services inestimables ». Entre autres actions, un violent combat va avoir lieu le 7 août 1944 sur la route menant de Bégard à Pontrieux entre Pont Morvan et Trézélan.

Les armes parachutées

Après le Débarquement du 6 juin 1944, les armes qui manquaient les mois précédents arrivent par parachutage en provenance d'Angleterre. La compagnie Jean Le Gall, que commandait Jean Le Porchou, capitaine FTP puis FFI, est pourvue en armement à la suite d'un parachutage à Prat le 28 juillet. Une action est décidée pour l'attaque d'un convoi allemand dans l'après-midi du 7 août 1944, alors que les Américains se dirigent vers Brest par la RN 12 et que les Allemands tentent de rassembler leurs forces.

Une attaque à Pont Morvan

François Kerlogot, aujourd'hui âgé de 91 ans, était à l'époque avec Alexandre Madigou, lieutenant de Jean Le Porchou. Il se souvient. «Nous avons attaqué un convoi de six camions transportant des soldats et disposant d'un canon de 20 mm, dans la côte de Pont Morvan. Nous avions pris position dans les bois surplombant la route sur laquelle, en raison de la pente assez forte, les camions se dirigeant vers Bégard roulaient à faible allure». Profitant de l'effet de surprise, les maquisards mettent à mal l'ennemi à l'aide de leurs grenades, fusils FM et mitraillettes. Mais les Allemands, rompus aux techniques de combats, se ressaisissent très vite, utilisant leur canon à balles explosives. Aussi, l'ordre est donné de se replier. Quelques instants après, le lieutenant Kerlogot décide de revenir sur les lieux alors que les soldats Allemands tentent de se remettre en route en emportant leurs morts et leurs blessés. Le combat est de nouveau très violent à la grenade, au fusil et au FM. Cette embuscade a coûté la vie à 25 soldats ennemis et il y eut autant de blessés, semble t-il. Une bonne partie des camions et du matériel fut mis hors d'usage. Pour les maquisards, on eut à déplorer quelques blessés, dont une blessure à la tête pour le lieutenant Kerlogot et une blessure au pied pour le soldat Le Filous. «La jeunesse, mais aussi l'inexpérience de quelques résistants, dont certains recevaient à cette occasion leur baptême du feu, nous ont empêchés d'anéantir totalement cette colonne. Beaucoup des jeunes recrues participèrent dans les semaines suivantes aux combats de la libération du Trégor, avant d'être envoyées sur le front de Lorient.

D'autres événements tragiques

L'été 1944 a été particulièrement dramatique dans la commune. Le 3 juillet, une rafle dans la ville entraîne la détention à Servel de plusieurs jeunes Bégarrois, dont certains ont subi un interrogatoire «musclé». Le 31 juillet, les fermes de MM. Jaguin et Boétté, à Krec'h Ker, sont brûlées. Le 5 août, le jeune Louis Stéphan, âgé de 15 ans, est froidement abattu par un officier ou sous-officier de la Wehrmacht.

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.phpaaaammjj=20040806&article=8458647&type=ar#tWV2DMR2ZGpUSIOZ.99

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