La vie pendant l'occupation
les Français pendant l'occupation allemande
Un Résistant écoute les messages de Radio Londres (BBC)
Photo: JP Daniel avec l’autorisation de Pascal Lamotte et de la mairie de Pluzunet. (Exposition d’octobre 2018)*********************
Extrait de l'Ouest Eclair du 17 mai 1943
À propos des récentes affaires d'infractions au ravitaillement.
Nous avons eu l'occasion depuis plusieurs semaines d'entretenir nos lecteurs de diverses affaires en cours dans notre département concernant le marché noir et les entorses données à la réglementation du ravitaillement. Certaines de ces infractions étaient imputables soit à des commerçants régulièrement inscrits, soit et surtout à des particuliers mués en commerçants non autorisés par l’appât des fructueuses et louches affaires. D'autres délits bien plus décevants encore étaient le fait de personnes détenant une parcelle d'autorité et placées là pour barrer précisément la route à la fraude.
Au nombre de toutes les épreuves qui affligent notre pays, cette faillite de la morale publique n'est pas la moindre. Que nous soyons obligés -et nous ne sommes pas le seul peuple à le faire- de nous serrer la ceinture, pour employer l'expression populaire si expressive. Cela n'est pas réjouissant, certes, mais cette épreuve si pénible soit elle, aura un jour une fin. Elle nous permettra même, plus tard, de mieux apprécier ce dont nous sommes aujourd'hui privés et que nous considérions naguère encore avec indifférence. Le mauvais moment passé, notre caractère aidant, nous serons les premiers à en rire rétrospectivement. Tant il est vrai que nos mauvais souvenirs s'effacent beaucoup plus vite que les bons.
Là n'est donc pas le mal profond dont nous souffrons. Le seul, le vrai, celui qui engage l'avenir, c'est le malaise moral que révèle certaines affaires récentes, notamment à Saint-Brieuc. Car cette mentalité de gangsters - ne craignons pas d'employer ce terme- risque de s'implanter en notre honnête Bretagne et de survivre au temps de guerre. la masse des consommateurs, est-il besoin de le dire, est profondément émue par ses scandaleuses histoires. On la comprend trop. En l'absence de précisions, elle devient impressionnable à l’extrême et brode à plaisir sur ces affaires, ce qui se comprend également et s'excuse sans peine. Elle réclame avec raison des sanctions impitoyables frappant les coupables, si haut placés soient-ils, et l’on ne saurait lui en tenir rigueur. La vie est trop difficile aujourd'hui pour ne pas serrer les poings au spectacle de privilégiés qui agissent en nababs sans scrupules au milieu de la misère générale. Le peuple accepte tous les sacrifices lorsqu'il y a le sentiment que ces sacrifices sont partagés par tous. Il perd son esprit d’abnégation lorsqu'il a l'impression que d’aucuns se rient de ses privations.
Extrait d’un article de “L’Ouest Eclair” du 17 mai 1943 écrit par René Barbier
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Ravitaillement des Maquis du Trégor
Monsieur Tassel précise que l'existence du maquis de kerguiniou à Ploubezre ne fut possible qu'avec la complicité de la population. L'environnement du Maquis était favorable à son implantation, le ravitaillement était assuré à Ploubezre par Georges Fabre (cafetier), Joseph Aurégan (charcutier), Pierre et Yves Delisle (cultivateurs), Maurice Barré (blanchisseur), Tanguy et Alexis Henri ; à Tonquédec par Eugène Querrec (minotier) ” ....“Certains secteurs étaient dangereux en raison de la présence de collaborateurs. Des agriculteurs nous aidaient ou se taisaient, mais d'autres faisaient des affaires en ravitaillant l'occupant”
Texte écrit Par Mr Primault pour ses élèves de Plouaret après leur entretien avec François Tassel et Pierre Delisle*******************
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C'est un document pédagogique des archives départementales
(archives.cotesdarmor.fr)
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